Le jeune homme a l’air calme.
Il ne parle que rarement.
Jamais il ne dit bonjour le premier.
Très tôt le matin, portant un gros sac de voyage sur son dos, il va pour la ville où il expose ses marchandises dans l’avenue de commerce.
Jacques vend essentiellement des habits pour femmes et enfants.
Il passe toute sa journée à fumer comme une locomotive.
Entre temps, sa femme Bernadette qui est à la maison passe son temps à elle à faire venir des garçons à la maison et pour la plupart du temps.
Elle se ballade de bar en bar pour s’imbiber dans la Gala.
Elle n’a jamais préparé un repas pour son mari.
Ce qui fait qu’à chaque fois que Jacques rentre le soir, on le voit souvent acheter du pain, des boîtes de conserve sans omettre ses cigarettes.
Tard dans la nuit, Jacques ne fait que battre sa femme avec une barre de caoutchouc .
Elle crie, vocifère à chaque fois qu’il lui donne un coup.
Personne dans le quartier n’a osé demander la cause de ces bagarres nocturnes et quotidiennement.
Pourtant, nous les voisins immédiats, ce comportement nous ulcère.
Car les tapages nocturnes perturbent nos sommeils.
Chaque matin, quand je vois Jacques venir à la boutique d’à côté, j’ai grandement envie de lui reprocher son comportement.
Mais hélas ! je me dis parfois que ce n’est peut-être pas mon problème.
Nadji Oumar Alfred
Boutique d’Ecriture
Dabalaye, 14.12.95